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BPCO* est l’acronyme de bronchopneumopathie chronique obstructive : une maladie respiratoire chronique définie par une obstruction permanente des voies aériennes.
Elle rend la circulation de l’air plus difficile dans les voies respiratoires et les alvéoles pulmonaires. [4,5] La maladie est liée au tabac dans plus de 8 cas sur 10. [5]
Les femmes souffrant de BPCO sont de plus en plus nombreuses.[6,7]

Cette maladie se caractérise par une diminution progressive du souffle, liée à plusieurs facteurs :[4,5]

  • Les parois des bronches et des bronchioles deviennent plus épaisses et les cellules produisent plus de mucus* que d’habitude. Les voies respiratoires ont un calibre diminué et sont encombrées. [4,5]
  • Les bronchioles ou petites bronches et les alvéoles pulmonaires se déforment et perdent leur élasticité.[4,5]
  • Puis les alvéoles pulmonaires, qui permettent les échanges gazeux lors de la respiration, sont détruites. À ce stade on parle d’emphysème*.[4,5]

Pour être bien prise en charge, la bronchopneumopathie chronique obstructive doit être diagnostiquée précocement en présence d’une toux productive et d’un essoufflement chez une personne fumeuse ou ex-fumeuse, d’antécédents de bronchites hivernales et d’antécédents familiaux de maladies pulmonaires.[8]
Bien que les symptômes semblent similaires à ceux de l’asthme, la BPCO est une maladie différente. Ces 2 maladies peuvent coexister. Il est important de parler de vos symptômes à votre médecin.[6,9]

* Pour les définitions, consulter l’ABCdaire situé dans le menu.

  • Le tabac est le principal facteur de risque de la BPCO.[5]
  • Les autres facteurs favorisants de la BPCO sont : [5]
  • Un tabagisme passif et une consommation de cannabis
  • Des facteurs environnementaux comme la pollution atmosphérique et la pollution intérieure (chauffage au bois ou au charbon)
  • Une exposition professionnelle à des toxiques ou des irritants :
  • - des particules minérales (poussières de charbon, de silice),
    - des particules organiques (végétaux, moisissures) dans l’industrie textile et agricole,
    - des gaz, vapeurs et fumées.
  • L’hérédité peut être responsable d’une susceptibilité individuelle dans la réponse aux agressions respiratoires (tabac, pollution…) ou très rarement une maladie génétique rare (déficit en antitrypsine alpha 1 responsable d’un emphysème pulmonaire et de troubles hépatiques conduisant à la cirrhose*).

* Pour les définitions, consulter l’ABCdaire situé dans le menu.

Une maladie silencieuse et progressive[8]

La BPCO évolue longtemps sans donner de symptômes. Les premiers symptômes apparaissent après 40 ans, le plus souvent chez le fumeur ou ancien fumeur. La maladie évolue progressivement, au début de nombreux symptômes peuvent sembler bénins puis s’aggraver. Des épisodes d’infection bronchopulmonaire surviennent : on parle d’exacerbation* de la BPCO.[8]


Les symptômes les plus fréquents :[4,8]

  • Une toux d’abord intermittente jusqu’à devenir persistante (chronique). [8]
  • Un essoufflement (ou une « dyspnée* ») qui s’installe progressivement d’abord à l’effort, puis pour des efforts de plus en plus petits et enfin au repos, pouvant gêner les gestes de la vie courante.[4,8]
  • Une respiration sifflante (l’air essaie de s’écouler dans une voie respiratoire étroite).[4]
  • Une sensation d’oppression thoracique, surtout après l’exercice.[4]

Autres signes et/ou symptômes observés aux stades sévère et très sévère de la BPCO :[4]

  • Une fatigue
  • Une perte de poids, une anoxerie
  • Des fractures de côte liées à la toux
  • Des symptômes de dépression et/ou d’anxiété
  • Une perte de muscles
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Certains symptômes respiratoires, ou tous, peuvent soudainement s’aggraver et c’est l’exacerbation. N’attendez pas pour en parler avec votre médecin.

Idée reçue : L’essoufflement est le seul symptôme de la BPCO. L’essoufflement est l’un des symptômes de la BPCO, mais d’autres signes sont également à surveiller tels que la fatigue, une toux persistante productive, des infections pulmonaires et une respiration sifflante. [6]
* Pour les définitions, consulter l’ABCdaire situé dans le menu.

La BPCO peut être découverte lors d’un suivi pour une bronchite chronique, l’apparition d’un des symptômes de la BPCO ou lors d’une exacerbation.[6]
La recherche d’un diagnostic de BPCO peut être proposé chez une personne à risque : de plus de 40 ans, fumeuse de tabac ou de cannabis, exerçant une profession à risque d’exposition, exposée à la pollution… et/ou présentant des symptômes (dyspnée, toux, expectoration, bronchites à répétition…). [6]

Un diagnostic de BPCO est confirmé par une spirométrie. Le médecin évalue la gravité de l’essoufflement : [4,6,8,10]

  • Cet examen permet d’évaluer le niveau d’obstruction du flux aérien, et peut détecter la BPCO avant même tout symptôme. [10] Pour cela, il vous sera demandé de souffler dans un gros tube relié à un spiromètre.[8] Celui-ci mesure la quantité d’air que vos poumons peuvent contenir et la vitesse à laquelle vous pouvez l’expulser. [4,6,8]

    Un rapport VEMS/CVF < 70 % après un bronchodilatateur (test de réversibilité) pose le diagnostic de BPCO. [10] La spirométrie met en évidence, en cas de BPCO, un trouble ventilatoire obstructif persistant après l’administration d’un bronchodilatateur [8], permettant de classer l’obstruction bronchique liée à la BPCO en 4 stades de sévérité :[6,8]

Les différents stades de sévérité de la BPCO
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EFR : Exploration fonctionnelle respiratoire -
VEMS : Volume Expiratoire Maximal par Seconde -
CVF : Capacité Vitale Forcée

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Idée reçue : La BPCO ne concerne que les séniors.
Les premiers signes de la BPCO apparaissent généralement après l’âge de 40 ans.[8]

Un diagnostic précoce permet de ralentir l’altération de la fonction respiratoire et l’évolution de la BPCO. L’évolution de la BPCO est marquée par des exacerbations* qui peuvent être graves. [4,8]

Les exacerbations peuvent être déclenchées par une infection pulmonaire virale ou bactérienne, la pollution intérieure ou extérieure ou l’arrêt des traitements de fond. Bien souvent la cause de la survenue d’une exacerbation n’est pas identifiée.[6,8] L’exacerbation peut entraîner une insuffisance respiratoire aiguë* pouvant nécessiter une hospitalisation. [8]

D’autres complications sont possibles comme l’emphysème* et l’insuffisance respiratoire chronique*, c’est-à-dire le manque chronique d’oxygène qui impose un traitement particulier, l’oxygénothérapie, pour maintenir un taux sanguin d’oxygène suffisant. [7]

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C’est pourquoi la prévention, le dépistage, le diagnostic précoce et le traitement de la BPCO sont indispensables pour prévenir cette évolution.[8]
* Pour les définitions, consulter l’ABCdaire situé dans le menu.

Pour aller plus loin :

La BPCO en quelques chiffres

Les chiffres clés de la BPCO

Les chiffres clés de la BPCO

La prise en charge de la BPCO